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Le compte à rebours est lancé. Les 14, 15 et 16 octobre, la troupe familiale des Douill’artistes sera sur scène, prête à brûler à nouveau les planches de la Longère de Beaupuy à Mouilleron-le-Captif avec leur nouvelle pièce, Au château de mémère.
Un rendez-vous attendu, tant par cette famille vendéenne soudée que par le public qui l’avait découverte pour la première fois en 2017, sur ce même proscenium mouilleronnais.
Pas de trouillards chez les Douillard !
A moins de trois semaines de la première, cachée dans une grange perdue dans la belle campagne vendéenne, le trouillomètre s’agite. Dimanche 18 septembre, devant un public test, restreint et familial (forcément !), les 14 acteurs ont assuré leur première répétition générale. Un moment crucial, fort en stress pour l’acteur, mais aussi auteur et metteur en scène de la pièce, Patrick Tirton. « C’est là où on se rend compte si tout fonctionne, si tout s’emboite comme il faut », confie l’artiste. Une nervosité couplée à une certaine pression en plus. Car Le Château de Mémère n’a encore jamais été joué.
« En 2017, la pièce était une pièce que j’avais écrite en 2009, que les acteurs connaissaient pour l’avoir déjà joué à la Merlatière. Là, c’est la grande inconnue », souffle le metteur en scène.
Du rire et de l’exigence
Est-ce drôle ? Le public va-t-il tout comprendre ? Les acteurs sont-ils prêts ? Autant de questions qui ont eu leurs réponses dès cette première répétition. « Soulagé ! » Patrick Tirton peut le dire maintenant et dormir plus sereinement. « cette première s’est très bien passée ». Le rythme était là. Les chapitres se sont déroulés, les gags avec pendant plus de deux heures. Les acteurs et actrices ont fait le show, pour certains « la trouille » au ventre comme Alain, qui n’est pas un comédien, mais qui depuis 2017, resigne sans hésitation pour jouer avec la famille. « La première fois, j’avais tellement le trac que j’ai cru un moment que je n’arriverais pas à monter sur scène », se souvient-il. Et cette fois ? « Bah toujours aussi tendu », concède-t-il, le rire un brin jaune. « Tout le monde était parfaitement concentré », s’étonne presque le metteur en scène qui exige, malgré sa bienveillance et sa bonhomie, « un timing parfait pour les entrées et sorties des acteurs, car un temps mort, ça ne pardonne pas ». N’est-ce pas Alain ?! « Ouais, j’ai dû en louper un ou deux », avoue l’acteur novice.
Et, on vous rassure tout de suite, la pièce fait bien rire apparemment ! Demandez à grand-mère, spectatrice de la première heure. « Elle demandait aux autres qui riaient de se taire parce qu’elle n’entendait plus les répliques », s’amuse Marie-Odile, épouse de l’auteur et actrice.
Un héritage envahissant
Pour ceux et celles qui n’auraient pas suivi, l’histoire se passe au Château de Mémère. Un héritage encombrant pour Charles-Henri Gollot de Lamarre et sa femme Hilary. Pour l’entretenir et mettre un peu de beurre dans les épinards, le couple a eu l’idée de transformer cette vieille bâtisse en chambres d’hôtes. Mais les touristes ne sont pas vraiment au rendez-vous. On ne pourra pas en revanche pas en dire autant des gens du village. Des voisins très envahissants qui vont rendre la vie des châtelains impossible, sinon lever des secrets bien enfouis…
Des décors qui prennent de la hauteur
Pour cette nouvelle aventure, les Douill’artistes ont imaginé un nouveau décor dont ils ne sont pas pas peu fiers. Ils ont su faire du neuf et du grandiose avec les anciens décors qu’ils ont redessinés, upgradés même. Un travail confié à la commission décor et ses magiciens bricoleurs. Monté dans la grange, le décor va rejoindre la Longère le mardi 10 octobre. « On démonte tout la veille. On a prévu une semi-remorque et deux fourgons pour les petits meubles et accessoires ». Bernard, magicien bricoleur en chef, ne doit pas foirer le plan de remontage ! « On gère, on numérote, pas de souci », confie-t-il avec assurance. Car il faudra deux bonnes journées de montage, sans compter la sonorisation et la lumière, que les Douill’artistes ont confiées à la société yonnaise Multiscenic. Comme en 2017. « Des domaines qui nécessitent de vrais professionnels », avoue Patrick Tirton.
Des soirs déjà complets
Plus rien ne peut les arrêter maintenant. Même le public est déjà au taquet. « 2300 réservations déjà ! » se réjouit la troupe. Et pour cause. Les vendredis et dimanche sont complets. Il reste une cinquantaine de places pour le samedi soir. Les retardataires peuvent encore espérer trouver un siège pour le samedi après-midi à 15 h. Sur les 700 places, 450 sont encore libres… Pour le moment !
Pour Alliance autisme 85
Il ne faudrait donc pas trop tarder pour réserver. D’autant que cette comédie vous promet du rire et de la bonne humeur, mais elle œuvre aussi pour une belle cause, puisqu’une partie des bénéfices sera donné à l’association Alliance autisme 85. Une cause qui touche les Douillard, notamment un cousin atteint du syndrome d’Asperger. Cinq ans plus tôt, la troupe avait soutenu France Alzeihmer alors qu’elle jouait pour son grand-père, lui-même touché par cette maladie. Le public, solidaire, avait permis aux Douill’artistes de reverser 8000 € à l’association. Pour cette deuxième aventure, la générosité, on n’en doute pas, devrait encore frapper très fort.
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