Selon les sondages, aucun parti n’obtiendrait la majorité absolue nécessaire pour former un gouvernement, indiquant qu’une deuxième élection ou des négociations difficiles entre les forces de gauche seront nécessaires pour parvenir à une coalition stable.
Les deux principaux rivaux à ces élections sont le Premier ministre sortant, le conservateur Kyriakos Mitsotakis, et son prédécesseur, le gauchiste Alexis Tsipras. Tous deux ont mobilisé leurs électeurs ce vendredi, deux jours avant un vote annoncé comme proche.
croissance économique
Malgré la pandémie et la crise énergétique, l’exécutif de Kyriakos Mitsotakis a réussi à s’améliorer de manière significative taux de croissance économique même au-dessus de ce qu’on attendait de l’Union européenne durant sa législature. En avril dernier, le ministère de l’Économie du pays a annoncé que l’excédent primaire avait atteint 2 434 millions d’euros au cours des quatre premiers mois de l’année, contre une prévision budgétaire de 869 millions d’euros. Le tourisme devrait également augmenter de 10 % au cours des trois prochaines années. Ceci et le fait que l’économie grecque n’est pas influencée par les créanciers internationaux sont de bon augure pour l’avenir financier du pays.
L’inflation dans les ménages grecs
Le gouvernement conservateur a pris de nombreuses mesures ces derniers mois pour atténuer les effets de l’inflation et de la crise financière. Parmi ceux-ci, se distingue le soi-disant “panier ménager”, qui depuis son lancement à l’automne se compose d’une série de produits de première nécessité maintenus à un prix fixe et compétitif, ou d’une aide au chauffage au diesel. Par ailleurs, depuis avril dernier, le Smic interprofessionnel est passé de 713 à 780 euros et les allocations chômage de 438 à 472 euros par mois.
Cependant, ces mesures n’ont pas pu atténuer les difficultés rencontrées par les ménages pour faire face à la perte de pouvoir d’achat après dix ans de crise financière. Selon Elsat, l’agence grecque de statistiques, il y a environ Deux millions de Grecs menacés de pauvreté (le pays compte moins de 11 millions d’habitants), les îles Ioniennes, la Grèce continentale, le nord de la mer Égée et le nord-est du pays étant les régions les plus touchées de Grèce.
Cependant, par rapport aux données de l’année précédente, il y a eu une légère amélioration. Dímitra Georagopulu, mère de deux enfants, raconte à ABC que sa capacité économique a été limitée ces dernières années, surtout après la pandémie : “Chaque mois, nous devons nous creuser la cervelle et avec plus de 5 euros dans nos poches, nous ne pouvons pas surmonter le Des tours.”, déplore la jeune femme, qui assure qu’elle n’a pas pu allumer le chauffage cet hiver.
Tant le conservateur Mitsotakis que le gaucher Alexis Tsipras ont promis dans leurs manifestes électoraux de renforcer la grande classe moyenne du pays, qui a été oubliée pendant les années de crise économique, avec des mesures qui contribueront à réduire le fardeau fiscal, en particulier pour les salariés. de leur propre compte.
L’accident de train
L’accident qui a suivi la collision frontale de deux trains à Tempe près de Lárisa en février dernier a révélé les énormes déficits du pays en matière d’infrastructures, de sécurité routière et de gestion des fonds européens. De plus, Kostas Karamanlís a été élu ministre de l’Infrastructure et des Transports lors de l’incident tragique qui a fait 57 morts, pour la plupart des étudiants. une nouvelle vague d’indignation publique Cela est devenu encore plus clair après le débat électoral du 10 mai, qui a conduit l’Association des victimes de Tempe à déposer une plainte contre 13 parties prenantes, dont Kiriakos Mitsitakis et Karamanlís.
L’insatisfaction des jeunes
Au cours de la campagne électorale, les partis politiques ont tenté à maintes reprises de gagner la confiance des jeunes électeurs qui avaient perdu confiance dans le système politique après l’accident de train. La Nouvelle Démocratie conservatrice a tenté par tous les moyens de regagner leur confiance avec des promesses de campagne comme annoncé la semaine dernière, dans lequel elle promet aux jeunes qui atteindront leur majorité cette année un chèque loisirs d’une valeur de 150 euros. De son côté, Tsipras a tenté d’appâter cette jeunesse déçue en ajoutant le rappeur Mithridatis ou la jeune ingénieure en robotique Diana Vuturaku à ses listes.
Pendant la campagne électorale, les partis politiques ont tenté à maintes reprises de gagner la confiance des jeunes électeurs.
Données sur les intentions de vote
Les données des derniers sondages sur les intentions de vote continuent de montrer que la Nouvelle Démocratie conservatrice est la liste avec le plus de votes, avec 6,7% devant le parti d’extrême gauche Syriza-Alliance Progressiste. Mitsotakis y aspire obtenir la majorité absolue Il faut lui permettre de renouveler son mandat car c’est la première fois que la prime attribuée au parti ayant obtenu le plus de voix aux élections législatives ne sera pas accordée.
Nouvelle Démocratie et Solution grecque à droite et Syriza-AP, Pasok-Kinal, MeRA25 et le parti communiste KKE à gauche, soit les six partis qui ont un groupe parlementaire, dépasseraient à nouveau les nécessaires 3% des sondages, selon les sondages Des voix qui rouvriraient la porte au Parlement.
L’immigration, un enjeu clé
L’immigration et la défense des frontières avec la Turquie ont été des piliers essentiels de la stratégie électorale du conservateur Kyriakos Mitsotakis, qui a inauguré l’un des tronçons de la barrière frontalière à Evros, la frontière terrestre avec la Turquie.
Bien que Notis Mitarakis, ministre de la Migration et de l’Asile, ait réitéré que le pays n’est pas actuellement confronté à une crise migratoire, comme en témoigne la fermeture de la plupart d’entre eux Centres d’accueil des immigrants L’image d’un pays qui prend soin de ses frontières et lutte contre l’immigration clandestine a le plus changé au cours des deux semaines de campagne électorale et est l’un des sujets qui inquiète le plus les électeurs grecs conservateurs.
La publication d’une vidéo dans le New York Times ce vendredi montrant un navire des garde-côtes refoulant 12 personnes, dont plusieurs mineurs et un bébé de quelques mois, vient une nouvelle fois confirmer le respect de la réglementation européenne La gestion des frontières clarifie la réglementation des autorités grecques.