SpaceX impuissant face au rachat d’Inmarsat par Viasat

L’opérateur de satellites américain Viasat va racheter son homologue britannique Inmarsat, sous réserve de l’approbation du régulateur américain des télécoms FCC et de l’autorité britannique de la concurrence CMA. La Commission européenne examine actuellement la question séparément. L’accord de 7,3 milliards de dollars a été annoncé en novembre 2021 et devrait être conclu en mai 2022. Viasat paiera 850 millions de dollars en espèces et assumera 3,4 milliards de dollars de la dette nette d’Inmarsat, ainsi que proposera ses propres actions d’une valeur de 2 milliards de dollars au moment de l’accord. Inmarsat appartenait à un consortium d’investisseurs financiers et de fonds de pension.

L’acquisition s’est heurtée à l’opposition de SpaceX, dont la demande de blocage de l’acquisition a été rejetée par la FCC. SpaceX a affirmé que Viasat utilisait des plages de fréquences sur lesquelles SpaceX avait des droits, ce qui signifie que Viasat n’était pas adapté aux réseaux satellites. Cependant, la FCC a rétorqué que Viasat avait déjà été jugée qualifiée à plusieurs reprises et que les licences qu’elle avait déjà délivrées n’avaient rien à voir avec la fusion. Viasat a fourni des assurances de sécurité nationale au gouvernement américain afin d’obtenir l’approbation de l’acquisition.

Inmarsat dispose de 14 satellites géostationnaires et Viasat dispose actuellement de cinq satellites dont KA-Sat desservant l’Europe. En février 2022, ces satellites ont été attaqués et depuis lors, l’UE, les États-Unis et le Royaume-Uni ont convenu que le renseignement militaire russe était responsable de l’échec. Viasat prépare actuellement une nouvelle constellation appelée Viasat-3, composée de trois satellites d’une capacité de transmission d’un térabit par seconde chacun. Le 1er mai, SpaceX a lancé avec succès le premier de ces trois nouveaux satellites en orbite.