“Si ça peut donner des boutons aux mecs d’extrême droite” : Jean-Pascal Zadi casse les codes dans “En place”

Sur l’affiche de Tout simplement noir, vous posiez dans les habits du président de la République. Ça vous a donné des idées ? 

Jean-Pascal Zadi : Non, à l’époque, ce qu’on voulait faire avec mon co-réalisateur, John Waxxx, c’est détourner les codes de la République française. J’ai posé en De Gaulle, en Marianne, en Louis XIV, en Napoléon… Et il se trouve que c’est la photo en président de la République qui est restée. En place, c’est différent. Je voulais raconter l’histoire d’un éducateur qui vient d’un milieu défavorisé et qui ose franchir les limites du milieu social dans lequel il est né pour montrer l’exemple aux autres. 

Par certains côtés, c’est un prolongement du film, non ? Par ses thématiques, ses questionnements, une partie du casting… 

Jean-Pascal Zadi : Totalement ! Le parallèle, il est déjà dans le fait qu’on parle d’un mec un peu loser, qui se fixe un objectif qui est plus grand que lui. 

Eric Judor : En fait, tu n’as qu’un thème ! (Sourire)

Jean-Pascal Zadi : Non mais je me suis rendu compte après coup que Tout simplement noir et En place parlaient d’un gars à qui on a dit “Arrête, c’est pas pour toi, arrête tu n’y arriveras pas !”. Et c’est un peu ma vie : à la base, je suis un plouc. Mais un plouc qui a réussi à s’en sortir.

Eric Judor : T’es pas un plouc ! Mais t’es un peu un bouffon…

Jean-Pascal Zadi : C’est ça. Je suis un bouffon qui a réussi à s’en sortir parce qu’il a osé des choses.