La banque espagnole Santander a déclaré jeudi que son bénéfice net pour 2022 avait augmenté de 18% pour atteindre un record de 9,605 milliards d’euros (10,6 billions de dollars) grâce à l’augmentation des prêts, bien que les résultats du quatrième trimestre aient été assombris car les provisions ont plus que doublé en raison de l’incertitude économique.
La deuxième plus grande banque de la zone euro en valeur de marché a déclaré un bénéfice net de 2,290 milliards d’euros (2,520 milliards de dollars) entre octobre et décembre, en hausse d’environ 1% sur un an et supérieur aux 2,070 milliards d’euros prévus par les analystes dans un sondage Reuters.
Le bénéfice net en 2022 – qui a dépassé les prévisions des analystes de 9,390 milliards d’euros – a été tiré par la hausse des taux et des bénéfices, l’ajout de 7 millions de nouveaux clients à sa clientèle mondiale et les solides résultats de ses activités d’entreprise et d’investissement.
Au quatrième trimestre, cependant, les provisions pour insolvabilité ont augmenté de 106 % d’une année sur l’autre pour atteindre 3 018 millions d’euros, principalement aux États-Unis et au Brésil, bien que légèrement inférieures aux prévisions des analystes de 3 080 millions d’euros.
Santander a indiqué dans un communiqué que les provisions supplémentaires étaient dues à la “mise à jour des prévisions macroéconomiques (…) compte tenu de l’incertitude économique”.
Le coût du risque de la banque – coût de gestion du risque de crédit et des pertes potentielles – s’est élevé à 99 points de base contre 86 points de base à fin septembre, toujours en dessous des 100 points de base prévus pour l’année.
Jusqu’en 2023, la banque s’attend à ce que les coûts du risque augmentent mais restent inférieurs à 120 points de base.
Plus tôt dans l’année, Héctor Grisi est devenu PDG de la banque pour superviser la transformation numérique de l’entreprise dans un contexte d’incertitude économique affectant l’ensemble du secteur.
Partout en Europe, les banques commencent à profiter de la hausse des coûts d’emprunt.
Le revenu net d’intérêts, qui correspond aux gains sur les prêts moins les coûts des dépôts, a augmenté de 17 % d’une année sur l’autre pour atteindre 10 159 millions d’euros au quatrième trimestre, conformément aux prévisions des analystes de 10 150 milliards d’euros, en raison de la hausse des taux d’intérêt.
Pour l’ensemble de l’année, le revenu net d’intérêts a augmenté de 16 %.
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