Qui est Amin Maalouf, le nouveau secrétaire permanent de l’Académie française ?

Qui est Amin Maalouf, le nouveau secrétaire permanent de l’Académie française ?

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Ce conteur hors pair est aussi, selon les mots de son prédécesseur au poste de secrétaire permanent de l’Académie, « un pont entre deux mondes », le Liban de ses origines et la France, où il vit depuis 1976. Son œuvre érudite aborde l’exil, l’identité et la identité. Hybridité culturelle.

L’écrivain franco-libanais Amin Maalouf, figure marquante de la fiction historique d’inspiration orientale, a consacré son œuvre au rapprochement des civilisations, élu jeudi nouveau secrétaire permanent de l’Académie française. Il a été intronisé à l’Académie en 2012 à la Chaire Claude Lévi-Strauss, et fait graver Marianne et le Cèdre du Liban sur son épée, ainsi que les premiers mots d’un poème de son père.

“Toute votre œuvre, toute votre pensée, toute votre personnalité est un pont entre deux mondes dont chacun a son lot de crimes, mais aussi de valeurs. “Ce sont ces valeurs que vous souhaitez unir”, résume son auteur. Son ami Jean-Christophe Ruffin, qui briguait également ce poste prestigieux, s’est ajouté jeudi au renouveau de la démocratie au Parlement français, qui a perdu par 8 voix contre 24.

Identité de la diaspora

Ce conteur distingué, installé en France depuis 1976, a écrit des romans tels que « Léon l’Africain » (1986), « Samarcande » (1988), « Nos frères inattendus » (2020) et « Le Rocher de Tanios ». qui a remporté le prix Goncourt en 1993. Il est également l’auteur de livrets d’opéra, d’essais et de récits tels que « Les Croisades vues par les Arabes » (1983), « Le Dérèglement du monde » (2009) et « Un fauteuil sur la Seine ». ». (2016), dans lequel il raconte la vie des dix-huit universitaires qui l’ont précédé dans la vingt-neuvième chaire (la sienne) depuis 1635.

Les thèmes de l’exil, du nomadisme, de l’hybridité culturelle et de l’identité habitent ses livres érudits. Dans son livre Origins (2004), il décrit son sentiment d’obligation envers ses ancêtres. « Parmi son peuple, écrit-il, on naît nomade, cosmopolite et polyglotte. Et c’est la famille, la lignée sacrée, qui soutient « l’identité diasporique » de ceux qui, comme lui, se sont répandus du Liban aux quatre coins du monde.

Amin est né à Beyrouth le 25 février 1949, fils d’un journaliste, écrivain, enseignant, peintre, poète et figure marquante de la ville des années 40 aux années 80. Il suit les traces de son père bien-aimé et devient journaliste après des études d’économie et de sociologie. Il a travaillé pendant douze ans comme reporter couvrant la chute de la monarchie éthiopienne et la bataille finale de Saigon.

Coexistence entre communautés

En 1975, elle fut le théâtre des premiers affrontements de la guerre civile. Cet intellectuel humaniste décide de partir en France avec sa famille, pour devenir chroniqueur et rédacteur en chef de l’hebdomadaire Jeune Afrique.

“Je ne cherche pas à savoir de quel pays je viens, je vis cette double nationalité, libanaise et française, en harmonie”, avait-il déclaré à son retour dans son pays natal en 1993 pour la première fois depuis dix ans.

Dans « Les Désorientés » (2012), il s’appuie sur ses années universitaires pour évoquer avec nostalgie son pays « oriental », où toutes les sectes coexistaient avant la guerre. Selon lui, il existe « une qualité de coexistence entre les différentes communautés qui ne devrait jamais disparaître ».