Un document divulgué du Conseil de l’Union européenne compile les arguments pour et contre le chiffrement de bout en bout (E2EE). Le gouvernement espagnol a exprimé son soutien à une interdiction E2EE, tandis que la Pologne a exigé que les parents et les tuteurs soient en mesure de décrypter les communications de leurs enfants et que les tribunaux ordonnent le décryptage. L’Allemagne, en revanche, considère comme inacceptables les tentatives d’affaiblissement du cryptage. Le document contient des soumissions d’un total de 20 gouvernements avec des positions très différentes. Certains pays, comme les Pays-Bas, considèrent qu’une obligation de déchiffrer les informations n’est pas nécessaire, tandis que la Finlande et l’Estonie s’inquiètent des risques d’affaiblissement des communications confidentielles. Chypre insiste sur le fait que les forces de l’ordre doivent avoir accès aux communications cryptées pour mener des enquêtes efficaces sur les crimes d’abus.
Le plan de contrôle des chats de la Commission européenne vise à lutter contre les abus sexuels sur les enfants en obligeant les fournisseurs de services à utiliser des outils techniques pour rechercher dans les communications privées des modèles suspects et éventuellement décrypter les chats dans des messagers cryptés tels que WhatsApp, Signal ou Threema. Pendant des mois, l’Allemagne a été divisée sur sa position sur la surveillance des communications privées, mais le gouvernement est maintenant uni contre elle. Le texte soumis doit être modifié avant que le gouvernement fédéral puisse l’accepter. Un niveau élevé de protection des données et de cybersécurité est fondamental et ne doit pas être compromis. Aucune technologie ne peut être utilisée pour perturber, affaiblir, contourner ou modifier le cryptage.