Les régulateurs américains demandent à l’UE de partager le coût des grands géants de la technologie qui étendent leurs réseaux

Brendan Carr, commissaire de la Federal Communications Commission (FCC) des États-Unis, a étonnamment soutenu le projet de la Commission européenne de faire en sorte que Big Tech partage les coûts de l’expansion de la fibre optique. Les frais d’infrastructure controversés pourraient aider à encourager les investissements, selon Carr, qui estime qu’un système dans lequel les entreprises informatiques traitent directement avec les opérateurs de télécommunications est le moyen le plus rapide de combler le déficit d’investissement pour les connexions nationales à fibre optique. Carr estime qu’une correction du marché est nécessaire en Europe, car les opérateurs américains investissent actuellement deux fois plus par utilisateur dans leurs réseaux que leurs homologues européens. Afin d’atteindre l’objectif de l’UE consistant à fournir à tous les ménages un accès rapide à Internet et à tous les citoyens la 5G d’ici 2030, 300 à 400 milliards d’euros supplémentaires sont nécessaires.

Carr prend en charge des frais de données destinés aux principaux opérateurs de plateformes américains tels qu’Amazon, Apple, Google, Meta, Microsoft et Netflix. Selon lui, une redevance réseau est particulièrement conseillée et ne viole pas le principe de neutralité du réseau. Carr lui-même a aboli la neutralité du net aux États-Unis avec deux collègues républicains en 2017. Le gouvernement fédéral allemand n’a connaissance d’aucun moyen de mettre en œuvre un tel prélèvement d’une manière compatible avec la concurrence et la neutralité du réseau et avec peu d’efforts administratifs.

Les régulateurs de l’UE ont précédemment déclaré que la pression constante des opérateurs de réseau pour partager les coûts était injustifiée. Selon eux, Internet a démontré sa capacité à “faire face à l’augmentation du trafic, aux changements dans les modèles de demande, à la technologie, aux modèles commerciaux et au pouvoir de marché (relatif) des acteurs du marché”. Cependant, Carr n’est pas d’accord avec l’Organe des régulateurs européens des communications électroniques (ORECE) et pense que les questions pertinentes pourraient finalement être réglées devant les tribunaux.