Le ministère fédéral allemand de la Numérisation et des Transports (BMDV) prévoit d’aligner le financement du haut débit sur les développements du secteur privé et la situation actuelle de l’offre. Cette initiative est présentée dans un projet de directive visant à promouvoir l’expansion du gigabit. Le gouvernement prévoit également de publier les lignes directrices dans un document sur les questions clés pour contrer la sursouscription du programme précédent et le gel des demandes qui en a résulté.
Afin d’assurer une allocation ciblée des fonds, le gouvernement propose des plafonds d’État. Pour les villes-États telles que Brême, Hambourg et Berlin, un total de 75 millions d’euros est la limite supérieure, 100 millions d’euros est le montant de base pour les grands États, dont la Bavière et le Bade-Wurtemberg. Les fonds restants sont répartis entre les différents pays en fonction de la proportion de raccordements éligibles en Allemagne. Les critères de financement sont régis par un nouveau catalogue de critères qui s’appliqueront jusqu’à fin 2025.
Le gouvernement fédéral prévoit de subventionner environ 3 milliards d’euros à partir d’avril 2023, dans le but de n’accorder de financement que dans les zones sans réseau haut débit de nouvelle génération ou dans celles sans débit de données fiable d’au moins 200 Mbit/s en symétrie ou 500 Mbit/ s en téléchargement à fournir.
L’éligibilité d’une candidature dépendra d’un nouveau catalogue de critères, qui comprend, entre autres, la demande refoulée, l’utilisation des synergies, la participation numérique dans les zones rurales, la densité de population et la coopération intercommunautaire. Ce catalogue comprend un calculateur d’évaluation auquel les candidats potentiels peuvent accéder en ligne.
La procédure d’enquête de marché est conçue pour être plus souple et moins contraignante dans ce projet. Si une entreprise qui demande un financement d’expansion ne peut pas prouver qu’elle a effectué une précommercialisation, la zone devient éligible. Les dialogues avec l’industrie municipale visent également à aider à identifier les opportunités d’expansion autosuffisante.
L’initiative se concentre sur le renforcement du modèle d’opérateur, qui permet aux villes et aux municipalités de mettre en place leur propre infrastructure de réseau et de la louer à des fournisseurs commerciaux. À l’avenir, les municipalités pourront détenir l’infrastructure passive entre leurs mains, qui en assurera l’exploitation.
Cependant, certains critiques affirment que les nouvelles directives ne donnent pas suffisamment de priorités, ce qui rend le déploiement de la fibre plus lent et plus coûteux. L’accent mis sur les modèles d’opérateurs municipaux est qualifié d'”absurde”.
De plus, il y a une réduction du financement fédéral dont les États fédéraux se plaignent depuis longtemps. Les nouvelles directives n’offrent pas la sécurité de planification nécessaire à l’expansion rapide des réseaux de fibre optique d’ici 2030.