Lundi, quelques minutes après le match nul remporté à Martigues, Diafra Sakho s’est d’abord exprimé avec beaucoup de franchise sur la situation à l’ASNL : « On est dans le tableau parce qu’on n’a pas été bons cette saison. rattraper et sauver le club. »
Dormi à 4h du matin, levé à 6h du matin à cause de la douleur
On parlait ensuite de son tir réussi dès la 68e minute et de l’égalisation qu’il marquait d’une belle tête plongeante (86e), alors qu’il avait bien failli ne commencer le parcours qu’à Martigues en raison de ses problèmes de dos. Le forfait de l’autre avant-centre de l’ASNL, Thomas Robinet, a touché les adducteurs et lui a fait serrer les dents.
« Thomas fait bien son travail. Je suis là pour le remplacer et aider l’équipe à ma manière. Je ne prétends rien. Je suis incapable de faire ça. Deux jours avant le match, comme souvent, j’avais mal au dos. Je voulais le dire au coach, mais je ne pouvais pas le dire à mes coéquipiers, au club qui avait parié sur moi. La veille du match a été encore très pénible, je me suis couché à 4h du matin, me suis levé à 6h. Bizarrement, avant le match je me sentais mieux pendant l’échauffement, peut-être parce que mon envie d’apporter quelque chose avec moi était plus forte que quoi que ce soit d’autre. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je suis heureux d’avoir marqué ce but qui nous permet de sortir de la zone rouge, mais nous n’avons pas encore sauvé. »
“Je ne veux pas être un idiot”
L’ancien attaquant du FC Metz rend un hommage particulier au jeune Gwilhem Tayot, qui a délivré un superbe centre sur le but de Francis Turcan : « Gwilhem, c’est un peu mon petit frère dans le vestiaire. je le protège Nous parlons souvent. Et j’avais aussi dit à Gwilhem que j’allais terminer ma carrière en marquant sur une passe décisive qu’il a faite. Là c’est fait. Mais j’espère qu’il y aura au moins un but de plus lors des deux derniers matches de championnat…”
Joue contre Le Puy à Picot vendredi et à Bourg le 26 mai. Deux rencontres qui pourraient bien être les deux dernières de sa belle carrière : « Mon dos ne m’a pas lâché cette saison. Je ne veux pas continuer comme ça. Je me sens encore capable de grandes choses, mais seulement si mon dos me laisse tranquille. Je ne veux pas alourdir l’ASNL. La saison prochaine, l’équipe aura besoin d’un attaquant capable d’enchaîner entre 25 et 35 matchs, pas d’un attaquant comme moi qui a été trop souvent à l’infirmerie cette saison.”
“Je ne l’ai pas encore dit à ma famille, je le dis ici devant vous : les deux derniers matchs de cette saison seront peut-être les deux derniers matchs de ma carrière. Mon objectif en venant à Nancy était de monter en L2. Mais je serai toujours fier de ce que j’ai accompli ici si nous sauvons le club de la relégation. »
“Pas ici pour l’argent”
Son ratio but/temps est très bon. Avec 5 balles tirées dans le filet en seulement 10 départs et 8 apparitions dans le match national. Plus 3 buts en Coupe de France en 2 matchs. « Il peut y avoir des explications, par exemple le fait qu’après un an à Djibouti, mon corps a dû se réhabituer au climat hivernal. Sans oublier la mort de ma mère, une épreuve morale. Mais il y a aussi la réalité que le temps passe vite. J’aurai bientôt 34 ans et j’ai déjà subi des opérations du dos. Quand votre corps n’en peut plus, vous devez savoir l’accepter et passer à autre chose. Nous verrons. Ma carrière est derrière moi, je prendrai la décision le plus honnêtement possible. Je ne suis pas là pour l’argent, pas pour gratter une année de contrat supplémentaire. »
Nancy – Le Puy, ce vendredi à 21h