Le hockeyeur saint-gallois a connu une très bonne saison avec les Kings. Lui, qui “aime jouer pour la Suisse”, se rend à la Coupe du monde pour régler de vieux comptes. Prochain match : ce jeudi à 19h20 contre la Slovaquie.
18/05/2023, 11h5518/05/2023, 12:39
De nombreuses vedettes de la LNH ne voulaient pas aller aux championnats du monde à la fin de leur saison en club. Pour Fiala, en revanche, un renoncement à la sélection était hors de question, bien qu’il n’ait pas été à 100% dans sa performance en barrages en raison de problèmes de genou et n’ait pas seulement disputé les trois derniers matchs du tour de 16 contre les Oilers d’Edmonton.
“J’adore représenter la Suisse”, déclare le joueur de 26 ans, né à Uzwil. Le Saint-Gallois aurait aimé faire partie de l’équipe nationale lors de la Coupe du monde en Finlande l’année dernière, même si un contrat pluriannuel lucratif l’attendait. Mais son équipe lui avait déconseillé à l’époque en raison du risque élevé de blessure et Fiala avait dit à l’entraîneur Patrick Fischer qu’il n’était pas attendu.
Tour préliminaire de la Suisse à la Coupe du monde
Samedi 13 mai : Suisse 7-0 Slovénie
Dimanche 14 mai : Suisse 3-0 Norvège
Mardi 16 mai : Suisse 5-0 Kazakhstan
Jeudi 18 mai (19h20) : Suisse-Slovaquie
Samedi 20 mai (15h20) : Canada-Suisse
Dimanche 21 mai (19h20) : République tchèque – Suisse
Mardi 23 mai (19h20) : Suisse-Lettonie
Tout est différent cette année. En raison de sa blessure au genou, l’attaquant a dû attendre d’avoir le feu vert de son équipe des Kings de Los Angeles. Le voici maintenant à Riga et avec une grande confiance, parce qu’il a fait une bonne saison:
En trois matchs éliminatoires de la LNH, Fiala a marqué un but et fourni cinq passes, tandis qu’en 69 matchs de qualification, il a récolté 23 buts et 49 passes.
En repensant à son parcours nord-américain, il explique que son premier transfert dans la LNH de Nashville au Minnesota en février 2019 a mis du temps à s’adapter. « J’ai mis longtemps à être moi-même. Il s’est immédiatement senti “très, très à l’aise” avec les Kings. “C’est la clé pour que tout se passe bien depuis le début de cette saison”, déclare Fiala. Le club m’a accepté tel que je suis. En signe de confiance de l’organisation envers le Suisse, Los Angeles lui a proposé un contrat de sept ans d’une valeur de 55,125 millions de dollars.
Le fait qu’il se soit senti à l’aise en Californie dès le départ est aussi lié à la destination. Après avoir été repêché n ° 11 par Nashville en 2014, Fiala s’est entraîné avec les Predators à Los Angeles en août et est immédiatement tombé amoureux de la ville. À l’époque, il pensait qu’il était injuste pour une équipe de la LNH d’y jouer. Maintenant, il le fait lui-même.
Sa femme Jessica a également été séduite par LA et ses environs.
Le joueur aime la chaleur. Il peut désormais aller s’entraîner en short puis se détendre sur la plage. Cela lui donne un sentiment de vacances durable et l’aide à se déconnecter.
“Pour moi, n’ayant pas encore d’enfants, dans cet environnement, il m’est plus facile d’oublier le hockey, qui est une grande clé du succès.”
Lorsqu’il signe un contrat à long terme avec son club, il devient propriétaire d’une magnifique maison avec piscine à Manhattan Beach. La distance à la mer est d’environ un kilomètre. “C’est notre première vraie maison”, dit Fiala. Avant cela, il avait toujours loué son logement, que ce soit en Suède, d’où est originaire sa femme, ou en Suisse lorsqu’il s’entraînait en Europe l’été. Fiala est également très satisfait de l’équipe des Kings. “Je n’avais jamais rien vécu d’aussi spécial. Il n’y a pas de petits groupes dans le vestiaire.
Grâce à sa bonne saison, Fiala a reçu un honneur particulier. Début février, il était le sixième Suisse à participer au All-Star Game. A cette occasion, il évolue dans la sélection de la Division Pacifique aux côtés de Connor McDavid jusqu’à l’actuel meilleur joueur du monde. “C’était très spécial de mieux le connaître. Il est terre à terre et une personne adorable qui semble vivre dans un autre monde. Il est meilleur que les autres dans tous les domaines.
Fiala (en blanc) contre Minnesota cette saison.Image : FR52664AP
Après la déception des séries éliminatoires de la LNH, où lui et son équipe pensaient avoir une belle opportunité, Fiala veut maintenant terminer la saison avec un bon résultat. C’est sa cinquième participation à une Coupe du monde depuis 2014 et sa première apparition à l’âge de 17 ans.
Son objectif est clair : l’or et rien d’autre. Fiala a fait partie de l’épopée 2018 qui s’est terminée par une médaille d’argent pour la Suisse. À l’époque, lors de la finale contre la Suède, qu’il a perdue aux tirs au but, il a échoué de peu dans le temps additionnel face au gardien Anders Nilsson. Cette occasion en or, dans le vrai sens du terme, le hante encore aujourd’hui.
“Ma tête et mon cœur me disent qu’une autre chance va se présenter. Et je vais le prendre”
Kévin Fiala
Pourquoi pas le 28 mai, jour où la finale aura lieu cette année à Tampere ?
(sda/jcz)