La junte birmane a gracié des acteurs emprisonnés pour leur désaccord
publié: 2 mars 2022 à 15h13
Sur une photo d’archive prise le 17 février 2021, le mannequin, acteur et chanteur Paing Takhon (C) a assisté à une manifestation contre le coup d’État militaire à Yangon. – Paing Takhon, le principal acteur, chanteur et mannequin du Myanmar qui a été emprisonné pour avoir soutenu des manifestations pro-démocratie a été gracié et libéré, a déclaré son équipe juridique le 2 mars 2022.
Un acteur, chanteur et mannequin birman de premier plan emprisonné pour avoir soutenu des manifestations pro-démocratie a été gracié et libéré, a annoncé mercredi son équipe juridique.
Paing Takhon, 25 ans – une star au Myanmar et en Thaïlande – a été actif dans les manifestations massives qui ont secoué le pays après le coup d’État de l’année dernière, menant des rassemblements et soutenant par le biais de ses médias sociaux bondés.
Il a été arrêté lors d’un raid à l’aube au domicile de sa mère à Yangon en avril et en décembre emprisonné pendant trois ans avec travaux forcés pour avoir propagé la dissidence contre l’armée.
Mercredi, il avait été gracié et libéré et était rentré chez lui, a indiqué son avocat à l’AFP, sans donner de précisions.
Dans un communiqué, la junte a confirmé sa libération, ainsi que les acteurs Lu Min, Pyi Ti Oo et Eaindra Kyaw Zin, “afin qu’ils puissent participer à l’édification de la nation avec leur art”.
Il n’a pas fourni plus de détails.
En février 2021, Paing Takhon – qui compte plus d’un million d’abonnés sur Facebook et Instagram – a publié une photo de lui dans une tenue de sport blanche avec un mégaphone, un casque et un chien blanc duveteux attaché à sa poitrine lors d’une manifestation.
L’idole est également bien connue en Thaïlande, où il est apparu dans des émissions de télévision et des publicités.
Peu de temps après le coup d’État, la junte a publié une liste d’environ 120 célébrités recherchées pour arrestation.
Certains sont toujours en fuite.
Plus de 1 500 personnes ont été tuées lors de la répression militaire contre la dissidence après le renversement du gouvernement d’Aung San Suu Kyi en février dernier, selon des groupes de surveillance locaux.