Francis Ngannou s’est expliqué sur son départ de l’UFC, le non renouvellement de son contrat avec la plus grande promotion de MMA au monde et son nouveau statut d’agent libre.
Francis Ngannou souhaitait signer avec l’UFC un contrat de trois combats qui lui permettrait ensuite de se tourner vers la boxe professionnelle au bout d’une année. Selon le Predator son combat contre Jon Jones à l’UFC 285 – combat désormais confirmé mais contre Ciryl Gane pour la ceinture poids lourd vacante – lui aurait rapporté près de 8 millions de dollars. Il aurait ensuite réalisé une trilogie contre Stipe Miocic puis un nouvel affrontement contre Jones. Après cette année en MMA, il se serait tourné vers la boxe pour des combats contre Tyson Fury ou Anthony Joshua.
Un contrat incompatible avec les attentes du Predator
Francis Ngannou ne souhaitait pas signer un contrat classique avec l’UFC mais plutôt un contrat adapté à ses souhaits comme il l’a indiqué à Ariel Helwani lors de l’émission The MMA Hour :
« Dans ce contrat, je ne suis pas libre. Je ne suis pas un entrepreneur indépendant. Je n’ai aucun droit. Je remets tout le pouvoir à vous les gars [l’UFC]. J’ai vu dans le passé comment vous pouvez utiliser votre pouvoir contre moi, et je ne veux pas de ça. »
Francis Ngannou estime avoir fait le bon choix en quittant l’UFC. Ses conditions, des sponsors extérieurs, une assurance maladie ou encore un avocat des combattants pour négocier les contrats, n’étaient pas compatibles avec le contrat proposé par la Big League.
« Je sais que j’ai tout fait correctement. Je n’ai aucun regret. Je ne ferais rien de différent si c’était à refaire ».
« Ils ne voulaient rien avoir à faire avec la boxe… »
Alors que Dana White a indiqué que ce contrat aurait été le meilleur salaire de l’histoire des poids lourd à l’UFC, Le Predator s’est montré dubitatif.
« C’est tout leur récit, qui est leur récit, et il ne peut pas être prouvé. J’aimerais que cela puisse fonctionner. Je le souhaite vraiment. Je le voulais vraiment, mais pas à n’importe quel prix. »
« À ce stade, l’assurance maladie pour moi n’est pas un problème, mais que dire des gars au bas de l’échelle. Ils n’ont pas vraiment les moyens d’avoir une assurance maladie. Et je suis passé par là, donc c’est quelque chose que je porte dans mon cœur. »
Alors que les rapports entre les deux camps lors des négociations ont commencé à se tendre, Ngannou a compris que les échanges aller tourner au vinaigre.
« À un moment donné, j’ai l’impression d’avoir été giflé par l’argent, du genre : « Prends l’argent et tais-toi ». Et ça ne pouvait pas arriver. »
« C’était juste une question de principe, et à ce moment-là, je savais que c’était ça. Ils ne m’ont pas dit au téléphone : « Voilà ce qui va se passer », mais je le savais. »
Ngannou n’a pas été surpris de l’annonce rapide du combat entre Jon Jones et Ciryl Gane.
Dana White a affirmé plusieurs choses pour expliquer son départ comme le fait que Ngannou ne souhaitait plus combattre des adversaires de haut niveau ou encore qu’il pesait plus de 136 kg. Ce à quoi a réagit le Predator :
« À un moment donné, j’ai arrêté de regarder la télévision… j’étais proche de mon poids habituel de 125 kg. De la m*rde.’ »
« Dana est Dana. Je me fiche de ce qu’il dit. Dana ne peut pas me faire de mal. D’où je viens, j’ai entendu bien pire que ça, et je suis toujours là. … Ce que je sais, c’est que je suis là, et que j’ai un bon avenir. »
« Il [Dana] est bouleversé. Il n’est pas heureux de cette situation. Il a vu son champion s’en aller, ce qui est quelque chose qui n’est probablement jamais arrivé. »
Francis Ngannou : agent libre
Ngannou a apporté enfin des précisions sur son statut et son avenir dans les sports de combat.
« Personne ne me libère. Je suis libre depuis le 9 ou le 13 décembre, mais la seule raison pour laquelle je ne l’ai pas rendu public était dans le respect de notre conversation. Je voulais respecter cela et ne pas en parler. Mais je suis un agent libre depuis. »
Ngannou qui a dévoilé des images rassurantes de sa convalescence avec des kicks monstrueux à l’entrainement, vise un retour pour juillet. Désormais son propre manager, il est ouvert aux offres des promoteurs de MMA et de boxe.
« Je pense que j’ai juste besoin de respect, plus de respect au moins. C’est très important. J’ai besoin d’un peu de liberté. J’ai besoin de me sentir comme un homme, de posséder ma liberté, de contrôler mon destin. Je ne veux pas que quelqu’un décide pour moi. Je pense que je suis assez homme pour décider par moi-même, et jusqu’à présent, je ne me suis pas mal débrouillé du tout. »
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