Jon Worth est un blogueur et militant politique gallois qui a pris le train autant que possible au cours des dix dernières années, malgré toutes les expériences frustrantes qui l’ont accompagné. Depuis 2021, Worth utilise ses propres observations pour enquêter systématiquement sur les problèmes du système ferroviaire européen. Cette recherche est menée dans le cadre du projet de crowdfunding #CrossBorderRail. Worth est membre du Parti vert et vit à Berlin avec son vélo pliant, le Birdy, qu’il emporte avec lui dans tous ses déplacements car il est presque identique au Birdy de l’intervieweur.
Jon a traversé de nombreuses frontières en train en Europe et a traversé en train une frontière intérieure de l’UE 95 fois en un seul été. Il a également parcouru environ 150 des 200 lignes ferroviaires internationales actives dans l’UE. Le projet de Jon vise à montrer où des améliorations peuvent être apportées avec relativement peu d’argent et d’efforts pour augmenter les déplacements en train et moins voler en réponse aux préoccupations liées au changement climatique.
Interrogé sur les régions où ça va bien, Jon a cité des régions comme Copenhague et Malmö, où il y a un train toutes les 20 minutes, et moins de régions comme Lauterbourg en France, où il se passe peu de choses, bien qu’il y ait un itinéraire. Selon lui, le problème n’est pas les exigences techniques, mais le manque de volonté, par exemple dans la coordination des horaires, l’information en temps réel et les systèmes de réservation de billets.
Il a également souligné la réactivation d’anciennes lignes ferroviaires entre la Pologne et le Brandebourg et la difficulté de coopération entre les entreprises ferroviaires dans des régions comme la France et la Belgique. Jon plaide pour un accord politique avant de discuter de la coopération entre les compagnies ferroviaires, l’UE promouvant des infrastructures telles que les systèmes ferroviaires et de signalisation et le matériel roulant à usage international.
Les recherches de Jon soulignent la nécessité d’un indice ferroviaire transfrontalier afin que les institutions européennes comprennent où se trouvent les problèmes et où des améliorations ont lieu. Il est remarquable que les institutions de l’UE ne sachent même pas d’où viennent les problèmes, ce qui, selon Jon, est assez déprimant.