“The Big Short” prouve que McKay est capable d’aborder des sujets controversés de l’histoire américaine récente. Il poursuit son approche hilarante avec “Vice”, un biopic de l’ancien vice-président américain Dick Cheney, joué ici par Christian Bale dans une performance transformatrice. L’ancien Batman est presque méconnaissable – son poids a considérablement augmenté et il porte de nombreuses prothèses pour capturer l’essence de Cheney.
McKay explore comment les décisions prises pendant qu’il occupait le poste de Cheney continuent d’avoir un impact aujourd’hui. Il identifie sa femme Lynne (Amy Adams) comme le genre de Lady Macbeth qui planifie son chemin vers le succès; son influence se manifeste lors de la scène d’ouverture, lorsque Cheney est plutôt peu ambitieux et a failli être emprisonné pour conduite en état d’ébriété. Lynne (Amy Adams) est furieuse mais voit son potentiel et parvient à lui trouver un emploi à la Maison Blanche.
Au cours de sa formation à l’administration Nixon, Cheney rencontre un mentor en la personne de Donald Rumsfeld (Steve Carrell), le futur secrétaire américain à la Défense sous les présidents Gerald Ford et George Bush. Rumsfeld a convaincu Cheney de rejoindre le Parti républicain et leur idée radicale a gagné une audience publique auprès d’éminents politiciens.
McKay se concentre également sur la manipulation de George W. Bush (Sam Rockwell). Rockwell ne décrit pas Bush comme le couteau le plus tranchant du tiroir, et il est facile de voir comment il sera affecté par la tromperie de Cheney. McKay a expliqué que Cheney n’a pas seulement élargi le pouvoir de l’exécutif, il est devenu le « vice » le plus puissant de l’histoire américaine.