Le Very Large Telescope (VLT) de l’Observatoire européen austral (ESO) a découvert les traces des premières étoiles explosées dans l’Univers, marquant une avancée majeure. Selon l’ESO, trois nuages de gaz distants montrent l’empreinte chimique exacte de la fin de la première génération d’étoiles. L’étude de ces étoiles inhabituelles est difficile compte tenu de leur statut ancien, mais les chercheurs espèrent faire d’autres découvertes avec de futurs télescopes encore en construction.
Après le Big Bang, la première génération d’étoiles n’était composée que d’hydrogène, d’hélium et de petites quantités de lithium. L’ESO estime que ces étoiles étaient 10 à 100 fois plus massives que le Soleil et ont soudainement explosé en supernovae, donnant naissance à des éléments plus lourds tels que l’oxygène, le carbone et le magnésium. Les nuages de gaz contenant des traces de ces éléments ont été découverts tandis que des noyaux actifs de galaxies encore plus éloignés (quasars) ont été observés avec Shooter-X, un instrument puissant sur le VLT.
Des étoiles à haute teneur en carbone et à faible teneur en fer ont déjà été identifiées dans la Voie lactée et faisaient partie de la deuxième génération d’étoiles. Les nuages de gaz représentent le précurseur inconnu de la première génération d’étoiles jusque-là inconnue.
La découverte, publiée dans l’Astrophysical Journal, fait suite à une annonce faite à l’automne par un groupe de recherche nippo-américain qui prétend avoir découvert des restes de la première population stellaire post-Big Bang dans un nuage autour d’un trou noir géant. L’astronomie catégorise les générations stellaires par ordre décroissant, en comptant la population III comme la première et la population I comme la génération moderne à laquelle appartient notre Soleil.