Le magazine allemand c’t fête cette année ses 40 ans et a donc décidé de revenir sur quelques-uns de ses plus grands succès d’archives. Les joyaux comprennent des enquêtes approfondies, des développements réussis dans la technologie informatique et des prédictions erronées. La publication examinera chaque histoire sous un angle contemporain pour donner aux lecteurs un aperçu de 40 ans d’histoire de l’informatique.
Un rapport qui a retenu son attention remonte à 2002, alors qu’Intel était aux prises avec son rival AMD, qui avait annoncé que ses processeurs “Hammer” 64 bits étaient sur le point de sortir. Intel n’avait rien pour les contrer.
Pour augmenter les performances de ses systèmes 32 bits, Intel a décidé d’ajouter plus de puissance de traitement. Au lieu d’offrir plusieurs processeurs sur une seule carte, le choix a été fait d’utiliser le multitraitement symétrique (SMP), c’est-à-dire deux sockets de processeur sur une seule carte. Cependant, plusieurs cœurs de calcul sur un seul dé ne sont arrivés que des années plus tard.
Intel a ensuite développé le multithreading simultané (SMT), un deuxième cœur de processeur virtuel qui occupait le processeur avec des tâches supplémentaires (threads) lorsque certaines des unités de traitement étaient inactives. Intel Marketing fait référence à cette fonctionnalité sous le nom d’Hyper-Threading.
Les performances supplémentaires du processeur ne nécessitent pas plus de 1% de transistors supplémentaires et n’augmentent la surface de la puce que d’environ 1%, écrit Matthias Withopf dans son article pour c’t. Le système d’exploitation verrait deux cœurs de processeur sur des processeurs avec Hyper-Threading et pourrait leur distribuer différentes tâches. Intel a utilisé cette technologie pour la première fois dans un processeur de serveur Xeon au début de 2002.
Dans le numéro 24/2002, c’t a abordé pour la première fois le sujet de l’hyper-threading en couverture. Les noyaux Windows XT et Linux de 2.14.18 étaient capables d’hyper-threading, mais les versions Windows NT et 2000 avaient toujours des problèmes avec cela. Christof Windeck a écrit dans son test pratique The Invisible Second que l’hyperthreading n’apporte pas toujours des avantages, en particulier avec un logiciel multithreading mal conçu.
Mais c’t a fait l’éloge des performances fluides que les clients ont pu obtenir lorsqu’ils travaillaient avec de nombreuses applications exécutées en même temps. Dans l’ensemble, le rapport indique qu’Intel a été en mesure d’offrir aux clients jusqu’à 35 % de performances en plus sans trop d’efforts supplémentaires.
Espérons qu’en revenant sur plus de 40 ans d’histoire de l’informatique, les lecteurs pourront mieux comprendre non seulement l’importance des annonces technologiques d’aujourd’hui, mais également le contexte historique et l’évolution de la technologie.