Elle est américaine, elle a 27 ans, elle joue arrière et surtout, elle marque beaucoup de points. Ce samedi 8 avril, les filles de Feytiat, en Haute-Vienne, jouent leur dernier match de phase régulière, avant d’attaquer les play-off. L’occasion de rencontrer l’une des actrices de cette superbe saison réalisée en Ligue Féminine 2.
La première fois qu’Alexa Middleton a endossé la tunique de Feytiat, c’était le 15 octobre 2022 face à Chartres, gros client de LF2. Et ce jour-là, l’Américaine a littéralement fait exploser les statistiques : une faute technique, mais surtout 35 points, 2 rebonds, 5 passes décisives, 3 interceptions pour 31 d’évaluation. Tout était dit. Recrutée à Reims, aussi en deuxième division, l’Américaine s’impose d’emblée comme le plus bel atout de Feytiat.
“Quand on a eu cette opportunité-là d’avoir une joueuse qui avait déjà l’expérience de la Ligue 2, à ce poste-là, forcément, on y va tout de suite… On a fait la bonne pioche de la saison”, raconte Stéphane Serve, président de Feytiat Basket 87.
Alexa Middleton adore passer du temps dehors dans la nature et pêcher. Cela lui rappelle la maison là où elle a grandi, où vit sa famille près de Nashville dans le Tennessee. “Je vais pêcher depuis que je suis toute petite, mon grand-père a beaucoup de terres là où il vit, avec des étangs.”
Le basket aussi est dans sa vie depuis toujours. Ses parents se sont rencontrés sur les parquets. Son frère joue aussi. Alors, depuis l’autre côté de l’Atlantique, ils sont désormais supporters de Feytiat… sur internet. Et à distance, sa famille la voit exceller : car, après avoir fait ses armes dans les universités américaines puis dans le championnat suédois, Alexa réalise la meilleure saison de sa carrière. En moyenne 19 points et 4 passes décisives par match.
Je suis reconnaissante d’avoir eu cette opportunité ici et de la confiance que le coach a en moi, de la place qu’il me donne, du rôle que j’ai dans l’équipe. C’est parfois beaucoup de responsabilité, de pression, mais je fais de mon mieux, et je suis contente de progresser.
Elle progresse en défense, notamment, et son apport est indéniable sur le terrain et en dehors. Pour Cyril Sicsic, entraîneur de l’équipe haut-viennoise, sa place est déterminante : “leader offensif, c’est son premier rôle, ça veut dire qu’elle a beaucoup de ballons, et comme elle a beaucoup de ballons, c’est à elle de faire briller les autres.”
Et pour la capitaine, Tiphaine Zinaï, c’est aussi “une personne extraordinaire, (…) une fille très sensible, très gentille, qui a toujours le sourire et qui est très optimiste.”
Ensemble, les filles de Feytiat vont tout donner pour terminer la saison comme elles l’ont commencée : en beauté. Pour cela, elles peuvent s’appuyer sur un pur talent offensif qui aime les autres et… la pêche !